En Afrique, plus de 100 millions de personnes pourraient faire face à une grave pénurie d’eau dans le bassin du Nil au cours des deux prochaines décennies en raison des conditions météorologiques extrêmes. Bien que les précipitations dans la région augmenteront probablement de près de 20%, les scientifiques s’attendent à ce que les périodes de chaleur et de sécheresse extrêmes deviennent plus fréquentes…
Le réchauffement climatique fait des ravages
Comme le reste du monde, la région du bassin du Nil se réchauffe en raison de l’augmentation des concentrations mondiales de gaz à effet de serre. Bien que les précipitations puissent probablement connaître une légère augmentation dans la région, la fréquence des années sèches ne changera pas de manière significative. Cependant, l’augmentation de la température signifie que lorsque les années sèches se produisent, elles seront plus chaudes qu’à l’accoutumée.
De l’avis de Life ONG, ces conditions vont tuer les cultures, réduire l’hydroélectricité, diminuer l’eau disponible pour les personnes et l’industrie et intensifier les tensions sur la répartition des ressources d’eau de la région. D’ici 2040, une année chaude et sèche pourrait mettre plus de 45% de la population du bassin du Nil, soit près de 110 millions de personnes, dans une situation de pénurie d’eau.
Des périodes sèches plus fréquentes
Le Nil, le plus long fleuve du monde, traverse 11 pays d’Afrique. Le fleuve est particulièrement important en Éthiopie, en Ouganda, au Soudan du Sud, au Soudan et en Égypte, où quelque 250 millions de personnes dépendent de ses eaux. Outre les pénuries d’eau, le groupe d’aide OXFAM révèle que plus de 50 millions de personnes dans plusieurs pays africains, dont l’Éthiopie, le Soudan et le Soudan du Sud, font face à une crise de famine en raison de la sécheresse, des températures élevées et d’autres conditions météorologiques extrêmes. Les périodes chaudes et sèches sont devenues plus courantes dans le bassin supérieur du Nil au cours des 40 dernières années et la tendance devrait malheureusement se poursuivre.