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L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a récemment publié sa dernière liste d’arbres menacés. En outre, un rapport a également été dévoilé, expliquant qu’un tiers des espèces d’arbres pourraient disparaître à travers le monde. Un constat alarmant que les associations, à l’image de Life ONG, pointent du doigt et tentent d’endiguer par des actions de reforestation.

17 510 espèces d’arbres menacées à travers le monde

Le réchauffement climatique ainsi que l’activité humaine ont un profond impact sur la faune mais aussi sur les arbres : déforestation pour l’élevage ou la culture, maladies, exploitation forestière… Les menaces sont nombreuses. Les experts du Botanical Gardens ainsi que de l’Union internationale pour la conservation de la nature (l’UICN) ont ainsi expliqué dans leur rapport publié le 1er septembre dernier que près d’un tiers des espèces d’arbres sont aujourd’hui menacées d’extinction pure et simple.

Cette étude a été réalisée par plus de 500 scientifiques pendant 5 années, étudiant 58 497 espèces d’arbres. Le constat est que 17 510 d’entre elles seraient menacées d’extinction, ce qui représente environ 30 % de la totalité des espèces, et 142 seraient d’ores et déjà considérées comme éteintes…

Le Brésil et l’Afrique parmi les zones les plus touchées

Le Brésil est l’un des pays les plus touchés avec 1 800 espèces d’arbres menacées sur les 9 000 qui composent son territoire abritant une grande partie de la forêt amazonienne. Il faut souligner que le pays est fortement soumis à l’agriculture intensive ainsi qu’aux incendies. Ces derniers sont en effet très nombreux lors de la saison sèche, d’août à novembre.

Les régions tropicales d’Afrique, comme l’île Maurice ou encore Madagascar, sont également concernées. Ce sont près de 57 % et 59 % des espèces qui sont respectivement en danger. Là encore, la surexploitation est un véritable fléau, notamment à Madagascar où le baobab de Grandidier est très prisé pour ses fruits ainsi que son écorce.

Les menaces naturelles et humaines ont un impact direct sur la reproduction de ces espèces d’arbres, qui ne comptent pour certaines plus qu’un seul arbre… Cette dégradation s’est amorcée petit à petit, de manière presque invisible jusqu’à arriver à un effondrement de l’écosystème forestier. En effet, le réchauffement climatique entraîne un ralentissement de la floraison, engendrant un manque de graines pourtant nécessaires à la régénération des espèces.

Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme. La disparition d’espèces d’arbres va en effet entraîner la disparition d’espèces animales. L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations unies a publié un rapport à ce sujet en 2020, où il était expliqué que « les écosystèmes forestiers abritent la majeure partie de la biodiversité terrestre de la planète, et les forêts primaires en particulier sont des lieux où se concentrent des espèces qui n’existent que dans ces écosystèmes ».

L’enjeu est alors de tout mettre en œuvre pour protéger les zones forestières existantes mais aussi pour étendre les secteurs protégés. Les Etats doivent en outre augmenter les financements dédiés à la conservation des forêts ou pour réintroduire certaines espèces.