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L’écologie telle que nous la connaissons consiste à intégrer la dimension environnementale dans le schéma organisationnel économique, social et environnemental. Elle sous-entend l’amélioration de nos pratiques et de nos comportements actuels vis-à-vis de l’environnement, loin d’être exemplaires. En ce sens, l’écologie positive se distingue de l’écologie classique car il ne s’agit plus tant de « moins polluer » mais de ne pas polluer du tout… Et même de stimuler positivement notre environnement. Zoom et démonstrations concrètes sur ce mouvement émergent.

L’économie circulaire 2.0

Vous connaissez surement déjà le concept d’économie circulaire.

Prenons l’exemple d’une machine à laver neuve, performante énergétiquement et durable. Le but de la démarche du constructeur serait alors de se distinguer des autres produits concurrentiels par la plus-value de son appareil (son rapport à la consommation). Et comme cette machine a été conçue pour vivre une deuxième vie de machine lorsqu’elle tombe en panne, tout va bien. Mais quand sonne enfin son heure, la matière est recyclée… en un objet totalement nouveau. Un objet nouveau qui subit cependant une « perte de valeur » car la matière qui le compose subit invariablement une dégradation au fil du temps… C’est là que l’écologie positive intervient en permettant à un objet ou à la matière reconditionnée de devenir plus « noble » que son prédécesseur.

« Cradle to Cradle » ou comment ajouter de la valeur…à la valeur ajoutée

“Cradle to Cradle” ou “du berceau au berceau” en français désigne donc un concept d’éthique environnementale et de production industrielle qui intègre le principe d’une pollution nulle (lors des différentes phases du cycle de vie produit) et d’un recyclage à 100%. Il s’agit également d’un label international officialisé en 2002.

Par exemple la marque de vêtement Patagonia ou Save the Duck s’inspirent de l’écologie positive pour la confection de leurs produits. Ainsi, Patagonia va utiliser les bouteilles plastiques pour ses vestes et manteaux haut de gamme.

Régénérer la nature : bientôt possible ?

Si l’on écoute certains scientifiques et penseurs comme Jean Staune, oui. Imaginez une usine de traitement d’eau qui ne se contenterait pas seulement d’être moins nocive pour la planète mais qui lui serait utile tout en délivrant une eau d’une exceptionnelle propreté… Ou imaginez cet emballage de fast-food (souvent retrouvé sur le bord des routes) qui, jeté par son propriétaire, pourrait faire pousser des plantes…

L’écologie positive au service de la lutte contre la faim dans le monde

Un rapport de l’ONU alertait en 2018 : une personne sur 9 sur la planète souffre d’un manque de nourriture conséquent. De plus, les changements climatiques aggravent fortement ce fléau. Le continent africain est le plus touché et les associations comme Life ONG qui interviennent sur le terrain comptent toujours sur les dons pour distribuer des repas aux populations. Mais l’écologie positive, c’est aussi composer avec des conditions à première vue minimales pour trouver des solutions créatives et innovantes. Aussi, grâce à l’œuvre des progrès scientifiques, la culture d’algues et de champignons pourrait peut-être devenir une fantastique réponse au problème de la faim dans le monde précise Life ONG.