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En mars 2020, les Nations Unies alertaient le monde sur la dégradation des ressources hydriques. Selon ce rapport, des milliards de personnes (soit 52 % de la population mondiale) n’auraient pas accès à l’eau d’ici 2050, un constat également mis en exergue par de nombreuses associations, comme Life ONG. Changement climatique, pollution des rivières et des nappes, hausse de la consommation d’eau… Les raisons sont multiples et de nombreuses entités s’engagent désormais dans une démarche de neutralité carbone. C’est dans ce contexte que Google a récemment annoncé sa volonté de réduire son impact en matière de réserve hydrique mondiale.

Plus de 12 milliards de litres d’eau utilisés par Google en 2019

Il faut avant tout rappeler que Google utilise une immense quantité d’eau afin de refroidir ses puissants data centers : plus de 12 milliards de litres d’eau ont ainsi été consommés par la firme en 2019.

Au vu du contexte actuel, où l’accès à l’eau douce est devenu un enjeu crucial dans le monde entier, le mastodonte a ainsi déclaré vouloir renvoyer en réserve plus d’eau que ce qu’elle ne consomme. Le groupe a expliqué que  « le changement climatique exacerbe les tensions autour de l’eau, puisque certaines zones du monde souffrent d’une baisse des précipitations — de la région semi-aride du Brésil à l’Afrique sub-saharienne (…) Nous nous engageons à mieux gérer l’eau et à assurer la mise en réserve de plus d’eau que ce que nous consommons d’ici 2030 ».

Google souhaite ainsi arriver à mettre en réserve 120 % d’eau, autrement dit 20 % d’eau en plus que ce que l’entreprise n’aura consommé au sein de ces data centers ainsi que ses bureaux.

Comment parvenir à réduire sa consommation d’eau douce ?

Google a tout d’abord commencé par utiliser des eaux usées traitées afin de refroidir ses différents sites. « Au niveau des data centers, nous étudierons toutes les alternatives à l’utilisation d’eau douce, qu’il s’agisse d’eau de mer ou d’eaux usées traitées. Au niveau des bureaux, nous veillerons à utiliser davantage d’eau récupérée sur site, telle que de l’eau de pluie collectée sur place ou des eaux usées traitées pour nos besoins en eau non potable : irrigation des jardins, chasse d’eau etc. ».

Par ailleurs, des investissements ont été réalisés afin d’une part de préserver les réserves d’eau douce locale et, d’autre part, de les augmenter. La firme explique à ce sujet que « ce n’est pas quelque chose que nous pouvons résoudre seuls, nous investissons dans des projets locaux qui tous ensemble permettront d’atteindre cet objectif de réapprovisionner 120 % de l’eau douce consommée ». Google s’est ainsi équipé de collecteurs de pluie ou a encore retirer des plantes invasives qui consomment beaucoup d’eau. On peut également citer l’initiative d’installer des systèmes d’irrigation de goutte-à-goutte, des créations d’espaces naturels ou encore des solutions d’arrosage s’ajustant à la météo locale.

Si les projets et les actions sont louables, il reste encore à ce que Google les inscrive dans le temps afin que leurs résultats soient concrets sur les réserves hydriques mondiales.