La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) a débuté le 31 octobre dernier. La COP (pour « Conférence des parties ») est un sommet annuel qui réunit 197 nations afin de discuter du changement climatique et de la manière dont chacun doit le combattre. A cette occasion, les dirigeants de la coalition Eau et Climat ont tiré la sonnette d’alarme afin d’engager des actions pour le climat et l’eau.
La sécurité de l’eau, un enjeu mondial
Le changement climatique que nous rencontrons à de nombreuses conséquences, notamment en matière de risques et de pénurie d’eau. En effet, la hausse des températures a un impact sur les précipitations et, plus généralement, sur le cycle de l’eau.
Il est ici important de rappeler que 0,5 % de l’eau sur la Terre se présente sous forme d’eau douce et est utilisable. Autre chiffre édifiant : 3,6 milliards de personnes n’ont aujourd’hui pas accès au moins un mois par an à l’eau… Les experts estiment que ce chiffre va atteindre plus de 5 milliards d’ici 2050 !
La sécurité de l’eau est ainsi devenue un réel enjeu, d’autant plus du fait de la dégradation constante de l’environnement et de l’augmentation de la population.
A l’occasion de la COP26, le Président de la Hongrie, János Áder a déclaré que « sans des données de qualité, les politiques en matière de climat et d’eau ne sont que des paroles en l’air. Une action efficace nécessite des connaissances, des connaissances nécessitent des informations, des informations nécessitent des données ». Emomali Rahmon, le Président du Tadjikistan, a pour sa part rappelé que « nos glaciers fondent rapidement et, à ce jour, plus de 1 000 des 14 000 glaciers du Tadjikistan ont complètement fondu. Au cours des dernières décennies, le volume total des glaciers de notre pays, qui représentent plus de 60% des ressources en eau de la région d’Asie centrale, a diminué de près d’un tiers ». Le pays a d’ailleurs proclamé 2025 comme « l’année internationale de la préservation des glaciers » et a créé un fonds associé.
Cette fonte des glaciers entraîne une augmentation des risques et des dangers inhérents à l’eau, comme des glissements de terrain ou des avalanches.
Une action collective mondiale pour assurer les objectifs de développement durable
La Directrice générale de la politique de développement et des partenariats de la Banque mondiale, Mari Pangestu, a insisté sur le fait que « dans la lutte contre le changement climatique, l’eau est le grand connecteur. Aujourd’hui, la Banque mondiale se concentre plus que jamais sur les résultats. La gestion mondiale de l’eau doit se transformer dans le cadre des efforts globaux pour parvenir à un développement vert, résilient et inclusif ».
Les acteurs de la COP26 sont d’accord pour déclarer que l’eau fait partie intégrante des processus à initier pour parvenir à atteindre les objectifs d’un avenir durable. En effet, les experts ont rappelé à cette occasion que l’augmentation des températures, qui entraîne donc des changements au niveau de la pluviométrie, a un impact sur la santé et la sécurité alimentaire.
Il apparaît désormais urgent de mener une action collective au niveau mondial pour assurer la sécurité de l’eau dont les crises touchent plus particulièrement les personnes en situation de vulnérabilité ou de pauvreté.
Matthias Berninger, Vice-président senior des affaires publiques et du développement durable chez Baye, a ajouté que « si nous échouons, ce ne sera pas seulement un échec pour nous, mais aussi pour les générations futures ».