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Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance, plus de 700 millions de personnes sont privées d’accès à l’eau potable dans le monde. Pire : la consommation d’eau contaminée tue 300 000 enfants chaque année. Les gouvernements et les ONG, à l’image de Life ONG, se mobilisent pour pallier ce problème mondial. Les initiatives se multiplient comme les récents travaux de recherche d’une université japonaise portant sur le traitement et la désalinisation de l’eau de mer grâce à la nanotechnologie. Explications.

L’accès à l’eau, un problème mondial à traiter urgemment

Il faut avant tout rappeler que seulement une douzaine de pays à travers le monde offrent un accès direct et fiable à une eau du robinet potable. L’accès régulier à l’eau potable représente ainsi le 6e des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Cette problématique mondiale a en effet de nombreuses conséquences, à commencer sur la santé mais aussi en matière de paix et d’égalité des sexes et des chances.

Les pressions exercées sur les sources d’eau sont ainsi nombreuses et trouvent leur origine dans de nombreux facteurs, dont la croissance démographique, l’empreinte carbone croissante et bien d’autres. C’est pourquoi il est aujourd’hui urgent de renforcer la stabilité des ressources en eau en faisant entre autres appel à la technologie de désalinisation de l’eau de mer.

Les membranes d’osmose inverse, une technologie prometteuse pour la désalinisation de l’eau de mer

La désalinisation de l’eau mer est à l’étude depuis de nombreuses années. La technologie de la membrane d’osmose inverse est à ce jour la méthode la plus courante. Elle repose sur une purification grâce à une membrane percée par de nombreux pores microscopiques qui permettent d’éliminer le sel ainsi que d’autres substances de l’eau de mer afin de la rendre douce. Cette technique permet de produire près de 65 millions de tonnes d’eau douce chaque jour dans le monde. Elle est principalement utilisée pour l’approvisionnement des municipalités en eau.

La technologie de l’osmose inverse repose sur l’utilisation d’un polymère (polyamide aromatique articulé). Elle offre une alternative fiable et sûre de production d’eau douce à partir d’eau de mer afin de contribuer à l’accès à l’eau pour l’humanité. Toutefois, il est à noter que, pour atteindre les objectifs fixés, une grande quantité d’électricité est nécessaire du fait d’une pression hydraulique très élevée.

Les chercheurs doivent poursuivre leurs efforts pour utiliser des concepts écologiques et durables afin de ne pas détériorer la qualité de l’eau des mers et des océans. En effet, le processus de désalinisation produit 1,5 litre de saumure qui est extrêmement concentrée (elle contient deux fois plus de sel que l’eau de mer).  Des groupes de surveillance ont tiré la sonnette d’alarme sur l’impact sur les écosystèmes marins de ces rejets.

L’une des solutions avancées par les chercheurs serait de renforcer la résilience des membranes d’osmose inverse en réduisant notamment le niveau des contaminants adhérant à leur surface.