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Près de 80% de la population mondiale (soit environ 5 milliards de personnes) est menacée de pénurie d’eau potable. Cette condition s’aggrave sous l’effet du changement climatique, de la croissance démographique et des différentes activités humaines. Dans de nombreuses régions du monde, et en particulier dans les latitudes moyennes sèches (comme l’Asie centrale et certaines parties de l’Amérique du Sud), l’eau continue d’être consommée à des taux plus élevés que ce qui peut être renouvelé, conduisant à un épuisement rapide des ressources aquatiques. Les situations de rareté d’eau potable entraînent l’apparition de la pauvreté et des inégalités accrues, menacent la production alimentaire et l’approvisionnement en énergie, et, surtout, augmentent les risques de conflit.

Pénurie d’eau et guerre : un lien existe !

L’histoire humaine a été marquée par des guerres de l’eau, des attaques militaires contre les sources d’eau, des frictions régionales causées par les inégalités dans l’utilisation de l’eau… L’eau potable devant devenir de plus en plus rare, il est possible que la concurrence pour cette ressource vitale s’intensifie. L’argument dit du « Malthusianisme », bien connu des spécialistes de la paix et des conflits, fait valoir que la rareté des ressources naturelles augmente la probabilité de conflits pour diverses raisons. Selon cette théorie, les conditions de vie s’aggraveront lorsque les ressources se raréfieront, les individus pauvres seront davantage incités à rejoindre des groupes militaires, l’État aura un moindre contrôle et les inégalités préexistantes se creuseront davantage. Ainsi, même si cela suggère que le lien entre la pénurie d’eau et les situations de guerre soit indirect, il est possible que la rareté de l’eau agisse en catalyseur pour l’apparition de conflits armés.

La pénurie d’eau ne conduit pas nécessairement au conflit armé

Comme en témoignent le printemps arabe et le conflit syrien, la pénurie d’eau provoquée par la sécheresse peut entraîner des pertes de récoltes, affecter les moyens de subsistance locaux, augmenter les prix des denrées alimentaires et pousser les communautés pauvres à se rebeller. De l’avis de Life ONG, cela ne signifie cependant pas que la concurrence sur l’eau dégénérera nécessairement en guerres internationales ou sera plus intense que les conflits liés à l’eau qu’on a vue par le passé.