A l’heure où les Etats-Unis accusent un retard de plus de 4 millions d’acres de replantation en raison des incendies de forêt qui ravagent le pays, les autorités américaines ont annoncé avoir multiplié par 3 leurs dépenses annuelles de reforestation.
Une augmentation de plus de 100 millions de dollars
Cette année, le service forestier américain a augmenté son budget de reforestation de plus de 100 millions de dollars. Cette augmentation budgétaire s’inscrit dans le cadre du plan du nouveau président américain Joe Biden, qui vise la plantation de plus d’un milliard d’arbres dans un délai de 10 ans. Nous vous le disions, la stratégie de reforestation a pour objectif de lutter contre les incendies de forêt qui ravagent chaque année des centaines de hectares aux Etats-Unis. Selon le chef de l’USFS, le service forestier américain, lesdits incendies rendent les forêts incapables de se régénérer : « Nous n’avons plus d’arbres qui reviennent, nous avons des broussailles qui reviennent. Nous avons l’occasion de remédier à ce que nous avons vu se produire depuis un certain temps », déclarait-il.
La campagne de reboisement la plus importante des Etats-Unis depuis les années 30
Il s’agit là de la campagne de reforestation la plus importante au pays depuis celle lancée dans le cadre du New Deal dans les années 1930. Elle intervient par ailleurs dans un contexte où la superficie annuelle moyenne des feux de forêt a été multipliée par 3 depuis les années 1980. Rappelons qu’à cette époque, le service forestier américain disposait d’un « petit » budget plafonné à 30 millions de dollars. Dans le même registre, les données fournies par l’USDA révèlent qu’avant cette année, l’agence ne répondait qu’à 6 % des besoins de reboisement.
Cela dit, malgré la récente augmentation du budget de replantation décidée dans le cadre de la loi REPLANT, les biologistes forestiers pensent qu’il reste insuffisant pour faire face aux incendies de forêt aux Etats-Unis. En réponse, l’USDA a tenté de rassurer en déclarant que ledit budget augmentera davantage dans les années à venir, mais sans fournir plus d’informations sur le pourquoi du comment. A ce propos, le directeur de la plus grande pépinière du Sud-Ouest au Nouveau-Mexique explique « qu’il faudra peut-être une autre loi ou un autre amendement REPLANT qui quadruple ou décuple encore cette valeur pour que nous puissions faire les choses correctement et ne pas les faire comme un jeu de rattrapage ».